Le Coranavirus, un ennemi invisible donc difficilement appréhendable - piquant et revêche. Le confinement qui s’en suivit, un inédit pour chacun d’entre nous. Presque 60 jours de confinement, ce sont de nouvelles habitudes qui se mettent en place, de surcroît des habitudes protectrices, qui éliminent l’inconnu. Il faudrait 45 jours pour changer nos habitudes… D’où la difficulté de reprendre les habitudes antérieures, de sortir d’une bulle protectrice, d’un cocon pour reprendre un rythme resté en mémoire mais oublié ou délaissé, peut-être parce que finalement, il ne nous correspondait pas tout à fait. En sortir s’avère donc parfois difficile, soit en confondant vitesse avec précipitation, soit en refusant ce qui avait disparu comme par enchantement.
Les apparences sont souvent trompeuses, allant à l’encontre de la vie, de son mouvement perpétuel en créant un immobilisme qui refuse l’avenir. Alors si nous changions de mode de fonctionnement, si nous choisissions spontanément de refuser les habitudes, si nous choisissions d’être acteur de notre existence ? L’espoir est en nous et bien nourri d’actions régulières, il est là pour nous servir et alimenter notre énergie. Notre cerveau est équipé pour faire face à l’inconnu mais encore faut-il l’alimenter en acceptant de comprendre qu’une situation si bienfaisante ou si terrible soit-elle, finit toujours par changer. Sachons dire non à tout ce qui enferme et nous fait perdre la capacité de nous mouvoir, d’être plus libre et posons-nous une question qui ouvre des perspectives : Comment font ceux dont le métier est de faire face à des situations exceptionnelles et de sauver des vies ? Ils sont agiles, de corps et d’esprit. Ils se bougent, ils se meuvent rapidement, pour être moins vulnérables, pour se protéger les uns les autres, pour gagner ce qui est gagnable. Ils ont confiance, en eux-mêmes, et dans leurs compagnons.
Plus une situation est grave, plus nous avons intérêt à penser par nous-même, à nous forger un jugement propre par rapport à des informations sûres et vérifiées - à savoir nous alléger le bagage. Par temps rudes, il vous faut donc appréhender la situation dans son ensemble, sans vous perdre dans les détails, et définir vos priorités sans vous séparer de vos essentiels qu’il convient parfois de raviver préalablement. Qu’est-ce qui compte pour moi, et pour ceux qui me sont proches ?
Manager, Dirigeant, Indépendant - vous avez les capacités de raisonnement et de maîtrise de votre système émotionnel, et même si parfois elles s’endorment, il ne vous reste qu’à les réveiller. Vous êtes équipé pour faire, votre cerveau est analytique et synthétique. Il peut naviguer de l’un à l’autre, avec parfois plus ou moins de facilité. C’est là qu’il peut-être judicieux de vous faire aider, voire accompagner de manière à gagner en mobilité. Question habitude - si tant est qu’il faille en acquérir une rapidement - ce serait celle-là. Apprendre à communiquer et à partager aussi - à donner et à recevoir - vous rend plus fort et plus résistant. Une situation dramatique - voire tragique - porte en elle une part d’inconnu mais aussi les germes d’un changement, d’un dépassement de soi et d’un progrès - d’une créativité illimitée pour une plus grande efficacité. Et si ces deux mois de confinement-déconfinement vous permettaient de prendre conscience, de penser l’avenir autrement afin de retrouver les équilibres, de gagner en force et en sagesse ?